Bloodclot | Up In Arms

  • Groupe: Bloodclot
  • Album: Up In Arms
  • Label(s): Metal Blade Records

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  • Style(s):
Bloodcot - UpInArms

(Publié initialement sur AmongTheLiving) Bloodclot, c’est avant tout le groupe de John Joseph, l’ancien chanteur des Cro-Mags. Si le nom renvoie au surnom du chanteur dans les années 80, c’est également celui de son premier groupe à New-York, avant qu’il ne rejoigne les Cro-Mags pour remplacer Eric J. Casanova au chant. Le groupe a connu une seconde vie dans les années 2000, dans une veine plus métal, avec l’album Burn Babylon Burn, où JJ était épaulé par d’anciens membres des Cro-mags, Biohazard, Merauder et Pro Pain.

Ce Bloodclot version 2017 semble avoir opéré un retour aux sources, évoluant dans une veine proche de Minor Threat ou des Bad Brains, groupe auquel Joseph voue un culte sans limite. Ancien roadie du groupe, la légende veut qu’il ait déserté de l’armée américaine après avoir assisté à un concert de ces derniers.

Sans rentrer dans les détails, le thème général de l’album, c’est la dénonciation de la guerre, des marchands d’armes, le tout saupoudré de quelques concepts krishna. Un courant religieux qui à une époque avait eu pas mal d’influence dans la scène hardcore new-yorkaise, touchant par exemple des membres des Cro-Mags ou de Youth Of Today.

L’album s’ouvre sur Up In Arms, qui donne le ton. Riff efficace, refrain qui marque les esprits immédiatement et petit break à la fin qui va rendre dingue les moshers. Sans doute le titre le plus efficace de l’album et peut-être un futur classique pour le groupe. Par la suite on a le droit à 3 titres dans une veine punk hardcore du début des années 80, bien ficelés. John Joseph en profite pour nous montrer qu’il est bien un chanteur, et pas juste un hurleur. Si vous aviez encore des doutes, le morceau Siva / Rudra devrait vous convaincre. JJ nous sort un refrain de folie qui reste gravé dans la tête. Les autres morceaux de l’albums sont de bonne facture, avec une mention particulière pour Kali (référence à la déesse de la destruction). Bloodclot nous pond un morceau à l’ancienne, 54 secondes montre en main, où tout le monde est à fond. L’album se termine sur You’ll be the death of me, où le jeu de basse puis le riff de guitare donnent un petit air de Suicidal Tendencies au morceau. On a vu pire comme référence.

Au final cet album est une très bonne surprise. Plutôt que de continuer à nous faire croire qu’il est le légitime représentant des Cro-Mags, John Jospeh ferait mieux de se concentrer sur Bloodclot. Avec cet album il tient là de quoi mettre à genoux les publics métal, punk et hardcore sans soucis.

 Bloodclot c’est propre, carré efficace, ça va direct à l’essentiel comme devrait l’être tout groupe de hardcore. Si vous avez un gamin de 16 ans (ça marche aussi sur une personne plus âgée) qui vous demande ce qu’est le hardcore en 2017, cherchez pas. Collez-lui l’album de Bloodclot dans les oreilles, il partira sur de très bonnes bases. Du hardcore épuré, garanti sans post-truc ni néo-machin dedans. De la rage, de la musique et de l’énergie, la base en quelque sorte.

Et pour les plus courageux, profitez de l’été pour reprendre le sport. Terminé les concerts de hardcore mou du genou, ça risque d’être violent dans le pit quand John Joseph et ses potes débarqueront chez vous !