ITW Raphaël Rinaldi | Poussières d’or Rock’n’roll angels

Raphael Rinaldi

Nous sommes tombés sous le charme du dernier ouvrage de Raphaël Rinaldi, un hommage aux rockeuses et aux rockeurs. Quand ceux-ci ne sont pas photographiés sur les toits de Paris, les voilà, le plus souvent un instrument à la main, revêtus d’ailes, accompagnés de poèmes gravés en lettre d’or sur le papier.
Anges du rock, j’aime aussi les voir dans ce livre comme les descendants d’Icare et de sa quête de la transgression et de l’impossible: chanteuses / chanteurs, musiciennes / musiciens, danseuses / danseurs, enflammés, inconscients et si fiers.
Après le tendre hommage montreuillois rendu à Schultz dans son ouvrage précédent Snaprock pour Schultz, voilà encore une belle oraison faite au rock n’roll…

Peux-tu nous présenter ton nouveau livre ?

Poussières d’or rock’n’roll angels est une balade photographique sur les toits de Paris. Chaque artiste porte des ailes d’anges fabriquées à partir de cordes à piano. Elles symbolisent la musique qui est pour moi le paradis de chaque musicien. Le livre est accompagné d’un album de musique réalisé par l’artiste MANU (Ex DOLLY). Poussières d’or rock’n’roll angels est composé de poèmes qui illustrent les photographies. MANU a réalisé un album à partir des poèmes du livre. À la fois cabaret post berlinois mais aussi électro noise, cet album s’écoute en tournant les pages du livre. Ce qui permet un accès à l’onirisme et l’intemporalité. L’ange musicien est le fil rouge de cette nouvelle série de photographies.

Quand et comment est né ce projet ?

Ce projet est né d’une chanson « Voilà les anges «  du groupe Gamine, sorti à la fin des années 80. C’est un titre qui m’accompagne depuis de nombreuses années, surtout dans mes virées de noctambules dans Paris.

J’ai commencé à travaillé sur ce projet il y a cinq ans.
J’ai découvert chez un ami dans son jardin des ailes qu’il avait fabriqué en corde à piano. Il me les a prêtés et c’est ce qui a déclenché cette série de photographies oniriques. J’ai travaillé quatre ans sur ce projet. Les artistes qui avaient le vertige je les ai photographiés en studio.

Qui sont ces anges du rock que tu as voulu mettre en avant.

Ce sont des artistes que je fréquente. Je vais les voir en concert. Ils sont issus de la scène indie. J’aime leur univers musical. J’aime aussi l’opéra et la danse. Quelque part ce livre est un opéra rock.

Des anges du rock n roll… et pourquoi pas des démons ?

Non ce ne peut pas être des démons car ils sont hyper cool. (rires)
De plus je ne crois pas en Dieu mais j’aime bien la parabole de l’ange et la mythologie qu’il véhicule sans tomber dans le religieux.

Qu’est ce qui t’a amené à travailler avec Manu ?

J’ai rencontré Manu à la Jimi Festival lorsque je présentais Paris New Moon Paris. Elle m’a offert ces albums. J’avais déjà commencé à réfléchir au thème de l’ange dans le rock. Je savais que je voulais faire un livre sonore . En plus je voulais que ce soit une femme qui réalise l’album. J’aime les femmes et j’aime travaillé avec elles.
L’univers de Manu  m’a tout de suite plu et surtout ébloui. C’était très loin des clichés rock habituels. C’est une très grande artiste, très talentueuse et exigeante. Je lui ai demandé si elle serait d’accord pour travailler sur ce projet. Lorsqu’elle a vu les images et les premières maquettes elle a dit oui. Je lui ai laissé carte blanche. Je ne lui ai donné aucune direction. Elle a composé et enregistré tout l’album. Son vocabulaire musical est très riche.

Manu est un peintre sonore. Elle dispose d’une palette pleine de couleur musicale. Elle a une voix magnifique très envoutante. C’est une personnalité rare qui a son écriture  qu’on ne peut comparer à aucune autre.

Pendant le confinement j’ai reçu la première maquette et c’était sublime. Elle a composé l’album comme si mon livre était un film. Tu regardes le livre en écoutant l’album et tu rentres dans une troisième dimension. J’étais aux anges. (rires) Manu pourrait composer des musiques de film. Elle a le talent et l’écoute pour ça. Un grand merci à elle.

Au final cela donne un livre objet accompagné d’un univers sonore post cabaret berlinois avec des accents électro noise punk.

Infos pratiques

Éditeur(s): Libertalia, Granada Art book, Tekini records et Les Tatas flingueuses
Date de parution : 6 janvier 2022
Prix : 35euros