Je suis tombée par hasard sur ce livre. Enfin peut-être pas tant que cela, car déjà un succès dans les ventes, il était mis en avant dans la librairie. Ce qui a déclenché mon envie de lecture, c’est la photo d’un chien associé à ce titre respirant à lui seul l’amour et la sensibilité : Son odeur après la pluie.
Dans son récit, l’auteur nous raconte son histoire de vie avec Ubac, un bouvier bernois. Il n’avait pas prévu d’avoir à nouveau un chien, après avoir tant pleuré Iko, un labrador qui avait partagé un bout de chemin avec lui. Mais une petite annonce dans un journal lui tombe dessus et il fonce. Et ce sera lui, parmi les douze petites boules de poils d’un mois et quatre jours : Ubac, le futur compagnon de l’alpiniste.
Et à partir de cette rencontre, ce sont 250 pages de pure beauté et de joie. La joie pour l’homme et le chien de vivre chaque instant, simplement, de goûter et sentir la nature, d’être. Ensemble. Tous les deux, puis tous les trois avec Mathilde. Et pour nous, le bonheur de lire et suivre cette odyssée.
Je ne résiste pas à l’envie de partager deux passages qui ont puissamment résonné en moi. Le premier s’adressant à une personne qui ne semble en rien avoir compris la force de cet amour allant au-delà des espèces :
« De l’aimer me suffit. Car, vois-tu, je ne saurai jamais s’il m’aime, jamais. Et aimer sans certitude de l’être en retour… je me demande si l’on ne tient pas ici la définition de l’amour véritable. »
Et ce deuxième passage qui me projette dans de multiples situations vécues…
« Si quelqu’un quelque part, subitement sensible à un autre que lui-même, dit, ne serait-ce qu’en pensée, que je chougne trop (la perte du chien aimé : ndlr) et qu’il me faudrait regarder du côté du Bangladesh, alors je lui péterai le crâne. »
Mais là, il est temps de suivre Maquis, le grand dogue noir et blanc, déjà venu me chercher une fois pour aller humer la forêt et courir frénétiquement vers la rivière.