The Savage Brothers | R.Albuquerque

  • Titre: The Savage Brothers
  • Auteur(s): Scénario : Andrew Cosby et Johanna Stokes - Dessin : Rafael Albuquerque - Couleurs : Cris Peter
  • Date de sortie: 15 Septembre 2017
  • Éditeur(s): ANKAMA éditions
The_savage-brothers

Les frères Savage, Dale et Otis, se présentent comme une sorte d’agence itinérante remplissant des missions oscillant entre investigations, filatures et exterminations. Errant dans une Amérique post-apocalyptique, leur grossièreté et leur manque de savoir-vivre passeraient presque inaperçus puisqu’autour d’eux, tout n’est plus que ruines, désolation et zombitude. En peu de mots, les « Savage Brothers » sont armés, aiment la bière et l’argent et quand on leur en fait trop, ils correctionnent plus : ils dynamitent, ils dispersent, ils ventilent.

Au gré d’un nouveau contrat pour récupérer un docteur devenu zombie, ils rencontrent une strip-teaseuse qui va injecter un peu de féminité (relativement caricaturale quand même) et tempérer les excès de testostérone des deux frangins au fil de la narration. Voilà une belle démonstration de lecture « plaisir » où les clichés s’ajoutent les uns aux autres dans une jubilation non feinte. Deux regrets tout de même: une fin d’histoire un peu précipitée (et nous laissant sur notre faim) et pas de suite à cette histoire (alors qu’on reste avec plein d’interrogations en fin de lecture). Mais je n’en dis pas plus car il y a risque de « spoils ».

« Les Savage Brothers sont juste des rednecks violents qui aiment l’argent et l’alcool. »

Les éditions Ankama proposent ici une publication française d’un comics US daté de 2006 parue chez Boom Studio. The Savage brothers cible principalement un public adolescent. Zombies, rednecks, violence et arnaques, saupoudrés d’un zest d’érotisme (en la personne de Candy), voici de quoi est fait ce recueil. Pas de message idéologique ou de prise de tête intellectuelle dans la narration, juste du fun post-apocalyptique plutôt divertissant sans autre prétention. Le dessin est estampillé ligne claire, avec des décors plutôt minimalistes et une mise en couleurs basique mais efficace. La mise en page des planches est relativement dynamique, avec des intercases noires, ce qui rajoute à l’état d’esprit très Série B du récit.

Deux courtes histoires supplémentaires, avec Johanna Strokes au scénario, complètent le recueil à la fin, mais ces deux dernières n’apportent vraiment aucune plus-value à l’histoire principale et au livre en général ; en peu de mots : on aurait pu s’en dispenser.

Je conseillerai The Savage brothers aux amateurs de comics US, tout en mentionnant que les éditions Ankama nous avaient habitués à mieux auparavant. Et pourquoi rééditer un comics américain vieux de onze ans, alors qu’il y a de bons auteurs français qui n’attendent qu’à être publiés ?