Compères de longue date, Alfred et Olivier KA ont déjà collaboré sur le recueil « Pourquoi j’ai tué Pierre », un récit autobiographique en bande dessinée dans lequel Olivier Ka décortique et analyse un traumatisme d’enfance qu’il a vécu. Un livre qui avait pas mal défrayé la chronique en son temps.
Avec ce nouveau récit, les deux auteurs explorent plutôt le domaine de la fable associé à un message politique clairement de gauche et un tantinet manichéen, voire caricatural. Le talent de conteur d’Olivier Ka est merveilleusement mis en image dans ce recueil par un Alfred très inspiré. Une narration très fluide où l’univers des contes, à la manière des frères Grimm, débouche sur un combat titanesque et déjanté qui n’est pas sans rappeler l’action de films à grand spectacle, telle la série des Transformers ; mais un récit où la morale est sauve à la fin.
Le grand format du recueil donne toute sa force aux magnifiques planches d’Alfred, qui nous gratifie d’une superbe mise en couleurs manuelle (et non numérique). Le trait est souple et rond, tout en étant très dynamique, donnant au Capitaine Fripouille toute la puissance et l’énergie qui se dégage de ce personnage haut en couleurs.
Ce livre est une parfaite réussite en seulement 24 pages. Il ravira autant les amateurs de bandes dessinées que les lecteurs de contes. A noter d’ailleurs que l’histoire est aussi déclinée par les auteurs en un spectacle avec chansons. Une bonne occasion de compléter l’histoire du capitaine Fripouille en une animation idéale pour les médiathèques et/ou centre culturel.