{ Publié initialement sur AmongTheLiving } 2017 est une grosse année pour les fans de rock mixant guitares et machines. Entre Treponem Pal, Porn, et pour la fin de l’année Shaârghot et Kamera Obscura, on est gâté. Le gratin de la scène a décidé de sortir son disque. Il était donc naturel que Punish Yourself s’invite à la fête, surtout que le dernier album datait maintenant de 4 ans.
Spin The Pig se compose donc de 7 titres (10 si on tient compte du remix et des deux intros). Mais alors quels titres ! Le groupe ne s’est pas moqué de nous. 7 titres puissants, accrocheurs, denses, sans fioriture.
Passé le petit hommage carpenterien avec Pig trouble in little schweina, le groupe attaque sur Lo-cust. Et les choses sérieuses commencent. Sur ce morceau comme sur les suivants, Die-s-i-ray, Black Sun White Bones, ou Backlash, l’ensemble fait furieusement penser à un groupe punk, qui pour appuyer sa musique et ses propos se serait aidé de machines. Ça fonce dans le tas pour aller à l’essentiel, ça donnerait presque envie par moment de former un circle pit.
Les 3 derniers titres, Spin the Pig, There’s no end to this et Silver Sliver sont légèrement différents (tout est question de ressenti), dans un style plus classique chez Punish Yourself.
Cet album est d’une cohérence absolue et l’écouter c’est l’adopter. On commence à poser une oreille sur les morceaux et d’un seul coup on réalise qu’on l’écoute en boucle pour la 3ème fois sans se lasser. Parmi les évolutions (ou nouveautés au choix), on notera que le côté « électro » du groupe est légèrement en retrait par rapport aux autres albums. J’ai également la sensation que la façon de chanter de VX ou le traitement de sa voix ont changé. Mais ce sont des détails.
Spin The Pig est un grand album pour Punish Yourself, plaçant la barre très haute par rapport à ses petits camarades. Il va falloir s’accrocher pour suivre le rythme et le niveau fixé par Punish Yourself. / Yann F