{ Publié initialement sur le site : Among The Living } Aujourd’hui dans le metal-indus, en dehors de la France, on a parfois l’impression que le style se résume à copier Rammstein ou donner dans le metal-indus façon Ministry/Rob Zombie. Dans ce milieu embouteillé de clones, Combichrist a toujours su se démarquer et façonner son propre style, en rajoutant par exemple une forte influence EBM (Electo-Body Music), faisant parfois penser à une version de Front 242 à laquelle on aurait rajouté des guitares.
One Fire débute avec Hate Like Me, morceau à la mélodie vicieuse et lancinante, qui vient vous vriller le cerveau. On se dit alors que l’on est en terrain connu, que Combichrist va faire plaisir à ses fans et nous faire du « Combichrist ». Mais le morceau suivant Broken United, vient quelque peu fragiliser cette première impression. Si le titre s’annonce très métal, ses breaks atmosphériques au milieu du titre viennent perturber. Les morceaux suivants comme Guns at Las Dawn (avec au chant Burton C. Bell de Fear Factory) Lobotomy et One Fire, sorte d’hymne guerrier entrecoupé de breaks rappelant les premiers Nine Inch Nails , sont plus classiques pour Combichrist. Mais on a parfois l’impression que le groupe a chaque fois cherché à intégrer des idées lui permettant de s’émanciper du style 100% metal-indus.
Mais rien ne préparait au titre Bottle of Pain. Passée l’intro très électro on se retrouve dans un morceau folk qui n’aurait pas fait tache sur un album des Dropkick Murphys. La chose est assez inattendue et pour le coup réussi. 2045, Understand, Last Days Under The Sun, The Other ou la reprise California Über Alles des Dead Kennedys reviennent à des choses plus classiques.
L’album One Fire est déroutant. On se demande quelle était l’intention du groupe ? S’amuser en cassant son style ? Explorer de nouvelles orientations musicales ? Dans tous les cas Combichrist risque de faire grincer des dents, surtout du côté des fans de la première heure. Pourtant le groupe a eu le courage de sortir du chemin de la facilité dans lequel il aurait pu s’engager en reprenant les formules à succès des deux précédents albums. Rien qu’au niveau du chant, Andy LaPlegua nous donne l’occasion de découvrir qu’il peut être sur plusieurs registres. Et quand on voit leur prestation au Hellfest, on ne peut qu’être rassuré. Sur scène ils n’ont pas l’intention de lever le pied dans le style puissant et massif.