Vous avez encore quelques mois (jusqu’ au 5 Janvier 2020 exactement) pour aller voir l’expo Paris-Londres Music Migrations (1962-1989) au Musée national de l’histoire de l’immigration à Paris. Un musée atypique dont l’histoire a été compliqué notamment sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Bref…
Voici la présentation que l’on retrouve sur le site officiel du musée : « Du début des années 1960 à la fin des années 1980, de multiples courants musicaux liés aux flux migratoires ont transformé Paris et Londres en capitales multiculturelles. Paris-Londres. Music Migrations propose un parcours immersif et chronologique pour traverser ces trois décennies décisives de l’histoire musicale de Paris et de Londres. » Si vous ne pouvez pas vous rendre sur place, allez quand même jeter un oeil sur le site qui est plutôt bien fait et agréable à utiliser. Vous y trouverez la conception de l’expo avec des explications, des iconos et vidéos. Si vous voulez aller plus loin, il y a aussi une section « ressources » avec tous un tas de références (articles, ressources audio et vidéo) très intéressantes.
L’expo a pu rassembler de nombreux objets (affiches, disques, fanzines, instruments…) et documents vidéos ou sonores pour évoquer des moments marquants de l’histoire musicale de Paris et Londres. Vous trouverez notamment des affiches et photos de la campagne Rock Against Racism organisée en 1976 alors qu’Eric Clapton appelait son public à voter pour empêcher l’Angleterre de devenir une « colonie noire » et que David Bowie déclarait sereinement : « La Grande Bretagne est prête pour un meneur fasciste ». Précision : Les bouteilles d’alcool dont les 2 artistes faisaient grande consommation (selon leur déclarations) ne sont pas exposées ! 🙂 . Vous pourrez aussi voir des affiches et docs sonores de la campagne Française Rock Against Police et de celle – plus connue – de la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983 . Même les platines MK2 (une antique machine pour lire des vynils) du groupe Asian Dub Foundation sont présentes.
Si certainEs se demandent ce que plusieurs générations de l’immigration postcoloniale ont permis d’apporter aux différents courants musicaux ( rocksteady, reggae, rap, rock, punk, rai, chaabi ) qui ont traversés Londres et Paris à partir des années 60, ou si vous voulez simplement retrouver des docs d’une histoire populaire récente, il peuvent aller courir voir cette expo.