Une bonne nouvelle que la sortie de ce premier album en septembre 2016, malheureusement sortie tragique puisque Daniel Klein son chanteur nous a quitté très prématurément le 9 juin 2016. Un album qu’on ne peut que encenser, tant la musique, assez mélancolique dans l’ensemble est une douceur sans fin. The Frightnrs, formés en 2012 à Brooklyn, nous joue là un Rocksteady qu’on avait pas entendu depuis longtemps. L’album est très soigné, enregistrement mono et analogique pour donner ce son si agréable à nos oreilles. Tout se tient, y-a du répondant entre les différents instruments qui laissent la voix, teintée de Soul, se placer et se poser, The Frightnrs semblent jouer le « Reggae » d’une façon innée et pourtant si simple.Plein de petits arrangements qui nous donne des mélodies magnifiques, de véritables balades. Outre les [tooltip text= »cocottes » gravity= »s »]Cocotte est, en musique, une suite de notes piquées dans le registre le plus haut ;[/tooltip], on apprécie donc la voix si fine et unique de Dan, le défunt chanteur accompagné par des choeurs somptueux. Des chansons d’amour principalement, mais pas à l’eau de roses car ici on est plutôt dans les amours déçues et les échecs. L’album débute avec « All my tears » et se termine par « Dispute », vous voyez le genre, c’est pas joyeux et pourtant une alchimie s’opère à l’écoute de ces petites perles! Pour les amoureux du Rocksteady, et aussi pour les Lovers, vous l’aurez compris ce disque regorge d’émotions. Ce dique, pour Rudy’s Back est un OVNI dans la planète Ska, de la bonne musique comme il en sort rarement. Ce n’est pas un hasard si le disque des Frightnrs est sorti chez Daptone records, label indépendant de Soul New Yorkais (tout une histoire, label des derniers enregistrements de Sharon Jones -RIP- entre autres et pour raison). Le label ne se donne pas de barrière et décline la Black Music sous toutes ses formes! Malgré la disparition du chanteur, le groupe poursuit son chemin avec une nouvelle voix, différente, qui ne pourra jamais égaler celle de Dan. « Nothing more to say », on pourrait presque dire que tout est dans le titre, « rien de plus à dire »!