{ Publié initialement sur AmongTheLiving } GBH est l’un des piliers de la seconde vague punk du début des années 80 avec The Exploited et considéré comme l’un des groupes phares à l’origine du hardcore avec Discharge des deux côtés de l’atlantique. On a en face de nous un morceau d’histoire du punk. Il s’agit donc d’un groupe que l’on doit considérer avec respect, ne serait-ce que pour « services rendus ». Une fois que tout cela a été dit, il faut bien se rendre à l’évidence, les fans de la première heure, comme les fans de punk-hardcore, auront de la peine à reconnaître leur groupe fétiche.
S’il est évident que le groupe a le droit d’évoluer plutôt que de tourner en rond éternellement, l’évolution est plutôt surprenante. L’urgence et la rage des morceaux des années 80 a laissé la place à des morceaux certes sans doute mieux joués, mais qui ont perdu dans le côté efficacité. Si des morceaux comme Momentum ou The Perfect Storm peuvent raviver une certaine forme de nostalgie, ce nouvel album s’inscrit dans une veine punk-rock proprette.
Et si certains morceaux sonnent parfois très « punk-rock US » comme pour Tripwire Strange, voire rock’n’roll, ce changement est sans doute dû en partie à la présence de Lars Frederiksen derrière les machines pour l’enregistrement.
GBH nous a même pondu un morceau Ska-Punk avec Liquid Paradise ! Au risque de passer pour le gardien du temple un tantinet conservateur, je ne m’attendais pas trop à écouter GBH un jour nous jouer du ska-punk.
Moralité, si vous aimez le changement ou que vous ne connaissez pas GBH, l’album pourra vous plaire, il est bien fichu. Par contre si le punk-hardcore à l’ancienne est votre religion et Sick Boy votre hymne, gardez vos souvenirs et reposez tranquillement cet album là où vous l’avez trouvé. Vous vous éviterez une grosse déception.